Quantcast
Channel: Piwo - Une certaine forme de culture » Cinéma – Séries
Viewing all articles
Browse latest Browse all 38

[Critique] Interstellar (Cinéma)

$
0
0

Dans un futur proche, la Terre ne veut plus de nous. Non pas qu’on l’ait trop polluée, non, non. Elle ne veut simplement plus de nous. À grands coups de phénomènes climatiques, elle pourrit notre air, détruit nos cultures, obligeant notre civilisation, privilégiant jusqu’alors les travaux intellectuels, à retourner dans les champs. Ancien pilote d’essai et ingénieur, Cooper est désormais fermier, qui fait tourner coûte que coûte son exploitation pour nourrir son peuple et ses enfants.

Je ne vous raconterai pas comment ni pourquoi, mais il est question de fantômes, d’aliens, et de voyage dans l’espace et le temps à la recherche d’une nouvelle planète d’accueil. Rien que ça.

Objectif lune
La sortie d’un nouveau Nolan est toujours un événement. En même temps, on parle là du génie derrière Inception, The Prestige, ou encore la dernière trilogie Batman, du maître du brain-fuck et du scénario-puzzle, du Dieu vivant des fins qui provoquent des théories tordues sur Internet, excusez du peu. Dans Interstellar, il s’attaque donc au voyage spatial (entre autres). Le film démarre de façon très scientifique (il s’est entouré d’experts en physique pour assurer sa crédibilité), très crédible, très froid. C’est d’ailleurs une marque de fabrique du réalisateur : le film parle d’un monde à l’agonie, mais lui se contente d’un peu de poussière à l’écran, histoire de laisser de la place aux personnages, à leurs interprètes et bien sûr à l’histoire. D’ailleurs, même si le film est une réussite visuelle, on reste globalement dans la sobriété, bien loin d’un Gravity, par exemple : les plans dans l’espace, aussi magnifiques soient-ils, sont finalement assez rares et sont uniquement là pour servir l’histoire.

Critique Interstellar

J’avoue avoir été dérouté par les deux premiers tiers du film, finalement assez classiques. Sans vouloir trop en dévoiler, dans la deuxième heure, on se retrouve dans un scénario de film de SF tout ce qu’il y a de classique et prévisible, qui m’a rappelé la fin de Sunshine de Danny Boyle. J’en étais même arrivé à me dire « Diantre (fichtre, même), je n’aime pas ce film, c’est la première fois pour un Nolan, mais que se passe-t-il ? ». Heureusement, les deux derniers actes d’Interstellar nous rappellent à quel point le réalisateur est génial, et font réaliser l’ambition folle du scénario, qui nous ramène à des valeurs humaines, émotionnelles, touchantes. Je ne me rappelle pas la dernière fois où j’ai vu un blockbuster qui ose autant de choses à l’écran. Je suis sorti du cinéma ravi, conquis, mais aussi complètement épuisé.

Critique Interstellar

Mais le film ne serait rien sans sa bande originale (toujours Zimmer aux commandes) impressionnante, dominée par des accords à l’orgue qui en imposent. Le casting est, comme toujours dans les films de Chris Nolan, parfait, même si l’accent redneck de McConaughey devient un peu pesant sur la fin. Rien de bien méchant, les acteurs offrent une belle prestation toute en simplicité, qui sert parfaitement le côté froid du scénario.

Un peu plus près des étoiles
Encore une fois, Christopher Nolan nous met une grosse claque et se permet en plus de triturer notre petit cerveau malade. Bien plus qu’un film-catastrophe ou qu’une épopée de science-fiction, Interstellar est un film unique, incroyablement ambitieux et osé, qui restera à coup sûr gravé dans les mémoires. À voir absolument.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 38

Latest Images





Latest Images